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méditations de Benoit XVI

 Marie modèle de vie spirituelle

 Marie est modèle et aide. Elle qui a fait confiance aveuglément à Dieu, précède son époux sur la voie de l’abandon total ; certes, Marie elle aussi ressent comme Joseph, tout le poids de croire ; mais elle encourage son époux avec son sourire pleine d’amour face au grand silence de Dieu, qui accompagne souvent les événements de la vie de communion avec Lui. Joseph n’a pas peur de ce silence, parce qu’il a appris, de Marie, que le Silence de Dieu, n’est pas absence de Dieu, mais le signe de son Mystère infini.


Le dernier chapitre de la première partie de son exhortation Sacramentum Caritatis, le pape Benoît XVI évoque l'Eucharistie et la Vierge Marie et nous montre qu'en Marie très sainte nous voyons parfaitement actualisée la modalité sacramentelle par laquelle Dieu rejoint et engage la créature humaine dans son initiative salvifique. De l'Annonciation à la Pentecôte, Marie de Nazareth apparaît comme la personne dont la liberté est totalement disponible à la volonté de Dieu. (33)

 

Le Silence

Quand quelque chose est trop grand et trop beau, nous aussi nous disons que les mots nous manquent pour le décrire ; le silence suffit pour exprimer l’émerveillement, bien mieux que ne pourraient le faire les paroles. Joseph est devenu un maître de silence, parce qu’il a su vivre en plénitude l’écoute de la Vérité. Si quelqu’un ne sait pas faire le silence en soi et autour de soi, il ne sera jamais capable de rencontrer Dieu.
On ne peut pas ne pas penser à ce passage concernant le prophète Élie qui est appelé à rencontrer le Seigneur : « Et voici que Yahvé passa. Il y eut un grand ouragan, si fort qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, en avant de Yahvé, mais Yahvé n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais Yahvé n’était pas dans le tremblement de terre ; et après le tremblement de terre, un feu, mais Yahvé n’était pas dans le feu ; et après le feu, le bruit d’une brise légère » -1 Rois, 19 11b-12). Le Seigneur était dans ce vent léger, et, pour le percevoir, il fallait le silence intérieur. Dieu aime « se promener à la brise du jour » (cf. Genèse 3, 8).

Un des plus grands obstacles sur le chemin de la prière est précisément le bruit intérieur et extérieur, mais surtout le bruit intérieur qui empêche de jouir de la présence de Dieu. Que de merveilleux « silences ont rempli l’existence de la Sainte Famille de Nazareth, qui a laissé la place à des paroles inexprimables, comme lorsque la prière en devenant très intense se « perd » dans l’adoration silencieuse.

Nous devons nous convertir au silence, pratiquer le jeûne des paroles superflues et banales, qui rendra aussi les paroles significatives plus sobres et plus simples. Que Saint Joseph nous aide à mener une vie plus profonde de prière ; unissons-nous donc à la prière du Saint-Père ! « Je prie particulièrement ce grand Saint pour que, en croyant, en célébrant et en vivant avec foi le Mystère Eucharistique, le Peuple de Dieu soit rempli de l’amour du Christ, et répande des fruits de joie et de paix dans l’humanité tout entière » (Benoît XVI, Angélus du 18.03.07

 

 

Réapprendre le silence

 « Réapprendre le silence, l’ouverture à l’écoute, pour nous ouvrir à l’autre, à la parole de Dieu ». « Les évangiles présentent souvent Jésus, surtout au moment des choix décisifs, se retirant seul dans un lieu à l’écart des foules et de ses disciples pour prier dans le silence et vivre son rapport filial avec Dieu. Le silence est capable de creuser un espace intérieur au plus profond de nous-mêmes, pour y faire habiter Dieu, afin que sa parole demeure en nous, pour que notre amour pour lui s’enracine dans notre esprit et dans notre cœur et anime notre vie ».

« une seconde relation du silence avec la prière » : « Ce n’est pas seulement notre silence qui nous dispose à l’écoute de la Parole de Dieu ; souvent, dans notre prière, nous nous trouvons confrontés au silence de Dieu, nous éprouvons presque un sentiment d’abandon, il nous semble que Dieu ne nous écoute pas et ne nous répond pas. Mais ce silence de Dieu, comme pour Jésus, n’est pas le signe de son absence ».

Le silence de Dieu, pour le connaître

« Le chrétien sait bien que le Seigneur est présent et qu’il écoute, même dans l’obscurité de la douleur, du refus et de la solitude. Jésus donne à ses disciples, et à chacun de nous, l’assurance que Dieu connaît bien nos besoins, dans toutes les situations de notre vie. Il enseigne les disciples : « Dans vos prières, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’en parlant beaucoup ils se feront mieux écouter. N’allez pas faire comme eux ; car votre Père sait bien ce qu’il vous faut, avant que vous le lui demandiez » (Mt 6, 7-8) ».

 

« Un cœur attentif, silencieux, ouvert est plus important que beaucoup de paroles. Dieu nous connaît jusqu’à l’intime, mieux que nous-mêmes, et il nous aime : le savoir doit nous suffire »

 

  le Sacrement de Pénitence

Recevoir le sacrement de la réconciliation régulièrement pour faire l'expérience de "l'amour miséricordieux": c'est ainsi que  « l’on trouve la vraie paix et la vraie joie ».

C’est seulement en « s’ouvrant à la lumière », et « en confessant sincèrement ses fautes à Dieu », que l’on trouve « la vraie paix et la vraie joie ».

C’est pourquoi « il est important de s’approcher avec régularité du sacrement de la pénitence », en particulier durant le Carême, pour « recevoir le pardon du Seigneur et accentuer notre chemin de conversion ».

La confession n’est pourtant pas toujours un acte facile à poser : ainsi, quand l’homme est « lié » à ses péchés, il préfère « les ténèbres » à « la lumière ».

Pourquoi la reconnaissance des péchés est-elle si importante ? Citant saint Augustin, le pape répond : « Quand ce que tu as fait commence à te déplaire, alors commencent tes œuvres bonnes, car tu condamnes tes œuvres mauvaises. Les bonnes œuvres commencent avec la reconnaissance des œuvres mauvaises ».

En d’autres termes, de la même façon qu’il est nécessaire de « reconnaître que l’on est malade, pour pouvoir être guéri »,  ainsi il est nécessaire de reconnaître son péché « pour que le pardon de Dieu, déjà donné sur la Croix, puisse avoir un effet dans son cœur et dans sa vie ». Il en va donc de la conversion réelle du cœur.

« Si l’amour miséricordieux de Dieu » est « infini » jusqu’à même « donner son Fils unique en rançon pour notre vie », notre « responsabilité » aussi est « grande » dans cette démarche de demande de pardon.

 

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Vendredi 13 Décembre
Fête du jour : Lucie
Réflexion journalière
« Tirer une parole...la garder dans son coeur »

Je suis avec toi pour te délivrer.
Jr 1, 19
Actualité du moment

 

8 décembre 
Fête de l'Immaculée 
Conception 

Dimanches de l'Avent
1-8-15-22

 

Mon coeur est en veille,
le regard tourné vers Béthleem
mon âme épie le bruit 
des pas de Joseph 
et de l'âne qui montent 
le chemin.

Enveloppée dans le lin
de son manteau, Marie
soutient son précieux
fardeau qui tressaille
pour quelques temps
encore en son Sein virginal.

Le cliquetis des sabots,
le chant des oiseaux, 
le bruissement des arbres,
le silence recueilli de Joseph, 
la prière murmurée
aux lèvres de Marie,
tout converge dans l'attente
de L'Enfant qui vient !

Ô mon âme, veille, veille
retiens ton souffle, 
car Ton Dieu se tient
à la porte de ton coeur !
voici qu'Il vient !
Veille, veille !

G.V

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