méditations de Benoit XVI
Pour
pour emprunter sérieusement le chemin vers Pâques et nous préparer à célébrer la Résurrection du Seigneur - qui est la fête la plus joyeuse et
solennelle de l'année liturgique -,
qu'est-ce qui pourrait être le plus adapté si ce n'est de nous
laisser guider par la Parole de Dieu? C'est pourquoi l'Eglise, à travers les textes évangéliques proclamés lors des dimanches de Carême,
nous conduit-elle à une rencontre particulièrement profonde avec le Seigneur,
nous faisant parcourir à nouveau les étapes de l'initiation chrétienne:
pour les catéchumènes en vue de recevoir le sacrement de la nouvelle naissance;
pour ceux qui sont déjà baptisés,
en vue d'opérer de nouveaux pas décisifs
à la suite du Christ, dans un don plus plénier.
Le parcours du Carême trouve son achèvement dans le Triduum Pascal,
plus particulièrement dans la Grande Vigile de la Nuit Sainte:
en renouvelant les promesses du Baptême,
nous proclamons à nouveau que le Christ est le Seigneur de notre vie,
de cette vie que Dieu nous a donnée lorsque
nous sommes renés «de l'eau et de l'Esprit Saint»,
et nous réaffirmons notre ferme propos de correspondre
à l'action de la Grâce pour être ses disciples.
Marie est modèle et aide. Elle qui a fait confiance aveuglément à Dieu, précède son époux sur la voie de l’abandon total ; certes, Marie elle aussi ressent comme Joseph, tout le poids de croire ; mais elle encourage son époux avec son sourire pleine d’amour face au grand silence de Dieu, qui accompagne souvent les événements de la vie de communion avec Lui. Joseph n’a pas peur de ce silence, parce qu’il a appris, de Marie, que le Silence de Dieu, n’est pas absence de Dieu, mais le signe de son Mystère infini.
Le dernier chapitre de la première partie de son exhortation Sacramentum Caritatis, le pape Benoît XVI évoque l'Eucharistie et la Vierge Marie et nous montre qu'en Marie très sainte nous voyons parfaitement actualisée la modalité sacramentelle par laquelle Dieu rejoint et engage la créature humaine dans son initiative salvifique. De l'Annonciation à la Pentecôte, Marie de Nazareth apparaît comme la personne dont la liberté est totalement disponible à la volonté de Dieu. (33)
Quand quelque chose est trop grand et trop beau, nous aussi nous disons que les mots nous manquent pour le décrire ; le silence suffit pour exprimer l’émerveillement, bien mieux que ne pourraient le faire les paroles. Joseph est devenu un maître de silence, parce qu’il a su vivre en plénitude l’écoute de la Vérité. Si quelqu’un ne sait pas faire le silence en soi et autour de soi, il ne sera jamais capable de rencontrer Dieu.
On ne peut pas ne pas penser à ce passage concernant le prophète Élie qui est appelé à rencontrer le Seigneur : « Et voici que Yahvé passa. Il y eut un grand ouragan, si fort qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, en avant de Yahvé, mais Yahvé n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais Yahvé n’était pas dans le tremblement de terre ; et après le tremblement de terre, un feu, mais Yahvé n’était pas dans le feu ; et après le feu, le bruit d’une brise légère » -1 Rois, 19 11b-12). Le Seigneur était dans ce vent léger, et, pour le percevoir, il fallait le silence intérieur. Dieu aime « se promener à la brise du jour » (cf. Genèse 3, 8).
Un des plus grands obstacles sur le chemin de la prière est précisément le bruit intérieur et extérieur, mais surtout le bruit intérieur qui empêche de jouir de la présence de Dieu. Que de merveilleux « silences ont rempli l’existence de la Sainte Famille de Nazareth, qui a laissé la place à des paroles inexprimables, comme lorsque la prière en devenant très intense se « perd » dans l’adoration silencieuse.
En ce temps de Carême précisément, nous devons nous convertir au silence, pratiquer le jeûne des paroles superflues et banales, qui rendra aussi les paroles significatives plus sobres et plus simples. Que Saint Joseph nous aide à mener une vie plus profonde de prière ; unissons-nous donc à la prière du Saint-Père ! « Je prie particulièrement ce grand Saint pour que, en croyant, en célébrant et en vivant avec foi le Mystère Eucharistique, le Peuple de Dieu soit rempli de l’amour du Christ, et répande des fruits de joie et de paix dans l’humanité tout entière » (Benoît XVI, Angélus du 18.03.07
le sacrement de pénitence
Recevoir le sacrement de la réconciliation régulièrement pour faire l'expérience de "l'amour miséricordieux": c'est ainsi que « l’on trouve la vraie paix et la vraie joie ».
C’est seulement en « s’ouvrant à la lumière », et « en confessant sincèrement ses fautes à Dieu », que l’on trouve « la vraie paix et la vraie joie ».
C’est pourquoi « il est important de s’approcher avec régularité du sacrement de la pénitence », en particulier durant le Carême, pour « recevoir le pardon du Seigneur et accentuer notre chemin de conversion ».
La confession n’est pourtant pas toujours un acte facile à poser : ainsi, quand l’homme est « lié » à ses péchés, il préfère « les ténèbres » à « la lumière ».
Pourquoi la reconnaissance des péchés est-elle si importante ? Citant saint Augustin, le pape répond : « Quand ce que tu as fait commence à te déplaire, alors commencent tes œuvres bonnes, car tu condamnes tes œuvres mauvaises. Les bonnes œuvres commencent avec la reconnaissance des œuvres mauvaises ».
En d’autres termes, de la même façon qu’il est nécessaire de « reconnaître que l’on est malade, pour pouvoir être guéri », ainsi il est nécessaire de reconnaître son péché « pour que le pardon de Dieu, déjà donné sur la Croix, puisse avoir un effet dans son cœur et dans sa vie ». Il en va donc de la conversion réelle du cœur.
« Si l’amour miséricordieux de Dieu » est « infini » jusqu’à même « donner son Fils unique en rançon pour notre vie », notre « responsabilité » aussi est « grande » dans cette démarche de demande de pardon.
Le carême, pour rejeter ce qui conduit loin de Dieu
– « Sachons rejeter tout ce qui peut nous conduire loin de Dieu »,
demande Benoît XVI aux catholiques francophones,
les invitant au « courage de la prière ».
Après l’angélus de ce dimanche 26 février,
premier dimanche de carême,
présidée par le pape depuis la fenêtre de son bureau
Il explique le sens du carême en commentant
l'Evangile des tentations de Jésus au désert.
« Le temps du Carême est exigeant car il nous invite à revenir vers Dieu,
dit le pape.
Jésus après son baptême, au début de sa mission,
est conduit au désert.
Avec Lui, expérimentons ce temps de désert et de solitude ».
C’est pourquoi il invite à ce discernement :
« Sachons rejeter tout ce qui peut nous conduire loin de Dieu et
profitons de ce Carême pour revenir vers Lui ».
Il indique le moyen de la prière et
rappelle le thème de son message de carême:
« Prenons avec courage les chemins de la prière.
Redécouvrons l’importance de notre relation à Dieu et
« faisons attention les uns aux autres
pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » (He10,24). »
Le soutien aux autres se traduise en « partage conscient de leurs souffrances et de leurs espérances ». Il faut pour cela « ouvrir les yeux sur les nécessités
d’autrui », dépassant « la dureté de cœur qui rend aveugles à ses souffrances ».
Benoît XVI rappelle que le carême invite à réfléchir
sur « le cœur de la vie chrétienne : la charité ».
Il souligne que, de tous temps,
« le témoignage de la charité touche le cœur des hommes de façon particulière ».
L’authenticité de la fidélité à l’Evangile, poursuit-il, se vérifie
« par l’attention et la sollicitude concrète que nous nous efforçons de manifester envers le prochain, surtout envers les plus faibles et marginaux ».
MEDITATIONS DU SAINT PERE A L'ENTREE DU CARÊME
que nous nous préparions au baptême,
que nous soyons éloignés de Dieu et de l’Église et
cherchions la réconciliation,
ou bien que nous ayons une vie de foi en communion avec l’Église ». « Cet itinéraire de repentir et de conversion s’adresse à tous :
« A la suite du Peuple de Dieu,
nous sommes invités à faire l’expérience de l’attente,
de la purification, de l’épreuve, et aussi de la fidélité de Dieu à ses promesses.
Et nous expérimentons en même temps notre péché, notre égoïsme,
la médiocrité due au sécularisme et au matérialisme,
l’absence de référence à Dieu dans notre vie ».
Le pape a évoqué la lutte spirituelle du carême qui se vainc,
notamment, par la prière:
« Nous sommes appelés à imiter Jésus
qui enseigne à vaincre la tentation.
Car le désert est le lieu du choix spécial de Dieu
et de l’adhésion du Peuple élu.
C’est aussi le lieu du refus de Dieu
en revenant au paganisme et à l’idolâtrie,
préférant un Dieu plus visible.
Jésus va au désert pour prier son Père.
Et il résiste au Malin qui lui propose une voie de pouvoir
et de succès qui n’est pas celle du don total sur la croix.
Nous aussi, nous découvrirons la vérité et
la joie du Salut en vivant l’épreuve avec foi et patience,
en méditant et en mettant en pratique la Parole de Dieu,
et en donnant plus de place à la prière ».
Paroles de Benoît XVI en italien avant l’angélus :
Chers frères et sœurs, nous avons tous besoin de lumière intérieure pour surmonter les épreuves de la vie. Cette lumière vient de Dieu, et c’est le Christ qui nous la donne, Lui en qui habite la plénitude de la divinité (cf. Col 2,9). Gravissons avec Jésus la montagne de la prière et, en contemplant son visage plein d’amour et de vérité, laissons-nous nous remplir intérieurement de sa lumière. Demandons à la Vierge Marie, notre guide sur le chemin de la foi, de nous aider à vivre cette expérience en ce temps de Carême, trouvant chaque jour un moment pour prier en silence et écouter la Parole de Dieu.
Chers frères et sœurs,
Ce dimanche, deuxième dimanche de carême, est caractérisé par la Transfiguration du Christ. En effet, durant ce parcours de carême, la liturgie, après nous avoir invités à suivre Jésus dans le désert, pour affronter et vaincre avec Lui les tentations, nous propose de gravir avec Lui la « montagne » de la prière, pour contempler sur son visage humain la lumière glorieuse de Dieu. L’épisode de la transfiguration du Christ est rapporté de manière unanime par les évangélistes Matthieu, Marc et Luc. On y trouve deux éléments essentiels : tout d’abord, Jésus monte avec les disciples Pierre, Jacques et Jean sur une haute montagne, où « il est transfiguré devant eux » (Mc 9,2), son visage et ses vêtements resplendissent de lumière, tandis qu’à côté de Lui apparaissent Moïse et Elie; deuxièmement, une nuée couvre le sommet de la montagne et d’elle sort une voix qui dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le! » (Mc 9,7). Donc la lumière et la voix: la lumière divine qui resplendit sur le visage de Jésus, et la voix du Père céleste qui témoigne pour Lui et ordonne de l’écouter.
Carême LE JEÛNE
Le Caréme
Benoît XVI : « En ce temps de pénitence et de prière, le Christ crucifié nous a révélé pleinement l’amour de Dieu. » Mais si Jésus fait tout, pourquoi jeûner nous aussi, et pourquoi faire pénitence, nous mortifier ?
Soyons concrets : Pour aimer Jésus en retour, quels moyens, quelles armes « Que vais-je faire, ne plus faire, manger, ne pas manger ? » L’Église nous propose-t-elle ? La prière n’est pas un narcissisme spirituel : Non ! Prions, regardons Jésus, aimons Jésus. Passons du temps avec lui, pour lui… N’est-ce pas ce que nous enseigne chaque heure de présence bien vécue ?
Comment faire ? Chacun, selon notre histoire, les fautes personnelles commises, ce péché originel s’exprime de telle ou telle façon. Pour être efficace, notre carême, nos mortifications devront être adaptés à chacun.
Ecouter l'homélie
